Principes fondateurs
Processus vitaux et qualité de vie
Au cœur de notre projet associatif se trouve le respect du vivant et le développement d’espaces où la qualité
de vie est valorisée, préservée, cultivée. L’observation du modèle d’organisation du vivant et de ses
relations est pour nous une source constante d’inspiration et de compréhension des mécanismes de
croissance, d’apprentissage, de développement et de relation de l’être humain.
Notre objectif est de créer des espaces ressources et des espaces de vie en lien avec la nature, où chacun,
puisse se construire et s’élever, tout en cultivant un profond et authentique sentiment de qualité de vie.
Le respect des choix et des rythmes
L’enthousiasme est le moteur de l’accomplissement personnel. Être libre et responsable de ses choix
permet à chacun de grandir dans un profond respect de sa nature, de son propre rythme physiologique et
psychique, et de cultiver son individualité dans une relation saine à l’autre et au groupe. En accompagnant
le bien-être, la confiance en soi, l’adaptabilité et l’autonomie de l’individu, nous laissons place à son désir
inépuisable de découvrir, d’explorer, de comprendre, d’imaginer, d’inventer et de créer.
Pédagogie active et éducation nouvelle
Le projet éducatif de Graines de vie est un cadre éthique, théorique et pratique basé sur l’expérimentation
de la pédagogie active et la non directivité. Loin d’être un modèle figé, il s’agit d’une structure souple,
expérimentale, évolutive, intégrative, vivante. Dans la continuité du mouvement des pédagogies actives et
de l’éducation nouvelle; les apprentissages se font depuis l’intérêt et la motivation personnelle. Ils se
construisent du concret vers l’abstrait en procédant graduellement et au rythme de chacun.
Les outils et méthodes utilisés se basent sur le respect des étapes de développement et les processus
d’apprentissage naturels de l’humain et les spécificités de l’individu, lui offrant à chaque moment les
ressources adaptées à l’activation et la réalisation de son potentiel inné.
La non-directivité, axe d’une nouvelle éducation
(…) En prenant la décision de donner une éducation différente, indépendamment de la diversité des
motifs personnels, nous les parents avons en commun le souhait d’offrir à nos enfants une enfance plus
heureuse. Nous souhaitons qu’ils soient plus libres, qu’ils n’aient pas à étouffer leurs élans vitaux
spontanés pour apprendre. Qu’ils puissent bouger, parler, rire et pleurer, faire ce qui les intéresse, vivre
intensément, avoir des relations plus sincères avec leurs camarades et les adultes. (…)
Tôt ou tard, nous nous rendons compte que cette nouvelle pratique éducative remue beaucoup de choses
en nous-mêmes. Nous avons grandi et continuerons à vivre dans un monde qui fonctionne à travers la
directivité. Les relations familiales, professionnelles, éducatives, commerciales, et même amicales et
amoureuses obéissent toutes au même modèle. La directivité est l’axe autour duquel tournent la grande
majorité des actions. Les mouvements anti-autoritaristes ou rebelles de tout type ne sont que l’autre face
de cette monnaie mondialement reconnue. Une fois identifiée, la directivité nous saute aux yeux de tous
côtés, avec de nombreuses nuances et surtout dans les actions et réactions quotidiennes des adultes avec
les enfants.
Même en ayant de la pratique pour reconnaître la directivité chez les autres, il reste encore du chemin à
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faire pour la déceler spontanément en nous, dans chacune de nos relations, surtout avec les enfants. Nous
sommes convaincus que l’adulte décidé à agir en faveur d’une nouvelle éducation ne doit pas seulement se
fier à son intuition mais également tirer profit du nombre croissant de recherches qui confirment que le
chemin de la non-directivité est en réalité celui d’un développement humain authentique. Ces études
convergent toutes vers l’importance d’apprendre à respecter les processus biologiques à tout niveau, au
lieu de « dompter » la nature, si l’on souhaite éviter la désintégration de la vie sur notre planète.
Toutes les études confirment que la survie et le développement dépendent d’une interaction autonome
entre les organismes vivants et leur environnement. Dans le cas de l’être humain, cette interaction conduit
à un fonctionnement authentique qui est le prérequis nécessaire à un raisonnement vital capable de
comprendre et de régler les problèmes vitaux.
Lorsque nous commençons à nous rendre compte qu’il est extrêmement important que les enfants
pratiquent au quotidien la prise de décisions conformes à leurs besoins authentiques, nous trébuchons
immédiatement sur l’apparente contradiction que les environnements préparés visant à favoriser les
actions spontanées des enfants ne sont pas des « environnements indéfinis » : mais chaque situation vitale
comprend également des limites naturelles et de bon sens, sans lesquelles il n’y a ni le respect mutuel, ni
l’environnement détendu indispensables à tout développement authentique.
En tant qu’adultes, nous avons tous des difficultés à comprendre la différence entre « être directif » et
« poser des limites ». La pratique de la non-directivité nous présente véritablement un nouveau modèle.
L’adopter nous met dans une situation proche de celle des enfants : (…) et, comme pour eux, les nouvelles
structures de compréhension « grandissent » en nous comme un long processus en vivant avec ouverture
et attention, prêts à apprendre de nos erreurs, à renoncer à la sécurité de « savoir les choses à l’avance ».
Préparer des environnements pour les enfants est notre défi en tant que parents et professeurs. Pour y
parvenir, nous sommes soumis à des processus personnels et familiaux. Les articles de ce bulletin tenteront
d’aborder différents thèmes en relation avec ce défi.
Rebecca Wild, Bulletin n°1 de la Fundación Educativa Pestalozzi (Équateur), 1990. Traduction française : Corinne
Jeannet, 2016, pour l’association Graines de Vie.
Processus vitaux et qualité de vie
Au cœur de notre projet associatif se trouve le respect du vivant et le développement d’espaces où la qualité
de vie est valorisée, préservée, cultivée. L’observation du modèle d’organisation du vivant et de ses
relations est pour nous une source constante d’inspiration et de compréhension des mécanismes de
croissance, d’apprentissage, de développement et de relation de l’être humain.
Notre objectif est de créer des espaces ressources et des espaces de vie en lien avec la nature, où chacun,
puisse se construire et s’élever, tout en cultivant un profond et authentique sentiment de qualité de vie.
Le respect des choix et des rythmes
L’enthousiasme est le moteur de l’accomplissement personnel. Être libre et responsable de ses choix
permet à chacun de grandir dans un profond respect de sa nature, de son propre rythme physiologique et
psychique, et de cultiver son individualité dans une relation saine à l’autre et au groupe. En accompagnant
le bien-être, la confiance en soi, l’adaptabilité et l’autonomie de l’individu, nous laissons place à son désir
inépuisable de découvrir, d’explorer, de comprendre, d’imaginer, d’inventer et de créer.
Pédagogie active et éducation nouvelle
Le projet éducatif de Graines de vie est un cadre éthique, théorique et pratique basé sur l’expérimentation
de la pédagogie active et la non directivité. Loin d’être un modèle figé, il s’agit d’une structure souple,
expérimentale, évolutive, intégrative, vivante. Dans la continuité du mouvement des pédagogies actives et
de l’éducation nouvelle; les apprentissages se font depuis l’intérêt et la motivation personnelle. Ils se
construisent du concret vers l’abstrait en procédant graduellement et au rythme de chacun.
Les outils et méthodes utilisés se basent sur le respect des étapes de développement et les processus
d’apprentissage naturels de l’humain et les spécificités de l’individu, lui offrant à chaque moment les
ressources adaptées à l’activation et la réalisation de son potentiel inné.
La non-directivité, axe d’une nouvelle éducation
(…) En prenant la décision de donner une éducation différente, indépendamment de la diversité des
motifs personnels, nous les parents avons en commun le souhait d’offrir à nos enfants une enfance plus
heureuse. Nous souhaitons qu’ils soient plus libres, qu’ils n’aient pas à étouffer leurs élans vitaux
spontanés pour apprendre. Qu’ils puissent bouger, parler, rire et pleurer, faire ce qui les intéresse, vivre
intensément, avoir des relations plus sincères avec leurs camarades et les adultes. (…)
Tôt ou tard, nous nous rendons compte que cette nouvelle pratique éducative remue beaucoup de choses
en nous-mêmes. Nous avons grandi et continuerons à vivre dans un monde qui fonctionne à travers la
directivité. Les relations familiales, professionnelles, éducatives, commerciales, et même amicales et
amoureuses obéissent toutes au même modèle. La directivité est l’axe autour duquel tournent la grande
majorité des actions. Les mouvements anti-autoritaristes ou rebelles de tout type ne sont que l’autre face
de cette monnaie mondialement reconnue. Une fois identifiée, la directivité nous saute aux yeux de tous
côtés, avec de nombreuses nuances et surtout dans les actions et réactions quotidiennes des adultes avec
les enfants.
Même en ayant de la pratique pour reconnaître la directivité chez les autres, il reste encore du chemin à
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faire pour la déceler spontanément en nous, dans chacune de nos relations, surtout avec les enfants. Nous
sommes convaincus que l’adulte décidé à agir en faveur d’une nouvelle éducation ne doit pas seulement se
fier à son intuition mais également tirer profit du nombre croissant de recherches qui confirment que le
chemin de la non-directivité est en réalité celui d’un développement humain authentique. Ces études
convergent toutes vers l’importance d’apprendre à respecter les processus biologiques à tout niveau, au
lieu de « dompter » la nature, si l’on souhaite éviter la désintégration de la vie sur notre planète.
Toutes les études confirment que la survie et le développement dépendent d’une interaction autonome
entre les organismes vivants et leur environnement. Dans le cas de l’être humain, cette interaction conduit
à un fonctionnement authentique qui est le prérequis nécessaire à un raisonnement vital capable de
comprendre et de régler les problèmes vitaux.
Lorsque nous commençons à nous rendre compte qu’il est extrêmement important que les enfants
pratiquent au quotidien la prise de décisions conformes à leurs besoins authentiques, nous trébuchons
immédiatement sur l’apparente contradiction que les environnements préparés visant à favoriser les
actions spontanées des enfants ne sont pas des « environnements indéfinis » : mais chaque situation vitale
comprend également des limites naturelles et de bon sens, sans lesquelles il n’y a ni le respect mutuel, ni
l’environnement détendu indispensables à tout développement authentique.
En tant qu’adultes, nous avons tous des difficultés à comprendre la différence entre « être directif » et
« poser des limites ». La pratique de la non-directivité nous présente véritablement un nouveau modèle.
L’adopter nous met dans une situation proche de celle des enfants : (…) et, comme pour eux, les nouvelles
structures de compréhension « grandissent » en nous comme un long processus en vivant avec ouverture
et attention, prêts à apprendre de nos erreurs, à renoncer à la sécurité de « savoir les choses à l’avance ».
Préparer des environnements pour les enfants est notre défi en tant que parents et professeurs. Pour y
parvenir, nous sommes soumis à des processus personnels et familiaux. Les articles de ce bulletin tenteront
d’aborder différents thèmes en relation avec ce défi.
Rebecca Wild, Bulletin n°1 de la Fundación Educativa Pestalozzi (Équateur), 1990. Traduction française : Corinne
Jeannet, 2016, pour l’association Graines de Vie.